Le 31 mai dernier, la commission inter-gouvernementale (CIG) Seine Escaut était réunie à la Grande Arche de la Défense (Hauts de Seine), dans les locaux du ministère français de la transition écologique et solidaire. Cette réunion trimestrielle s’est tenue en présence de représentants des institutions européennes, notamment le coordinateur du corridor Mer du Nord-Méditerranée Péter Balàzs, des représentants de la Commission européenne (DG MOVE) et de l’agence européenne exécutive pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA).
Dans son discours introductif, M. Balàzs a renouvelé son soutien au projet Seine-Escaut et souligné ses avancées, présentées en détail par chacun des membres (Voies navigables de France, Société du Canal Seine-Nord Europe, Service Public de Wallonie, De Vlaamse Waterweg nv) sur les différents territoires (bassins de la Seine et de l’Oise, Nord Pas-de-Calais, Flandres, Wallonie). Il a remercié les membres pour leur engagement et rappelé la nécessité de maintenir les objectifs de navigation fixés par la feuille de route du projet – la Décision d’exécution adoptée le 27 juin 2019.
Un échange a ensuite eu lieu sur le développement des carburants alternatifs : le représentant de la DG MOVE, Hugues Van Honacker, a rappelé que la transition vers des bateaux zéro-émission est l’un des 3 axes principaux du plan NAIADES III (2021-2027) et que la Décision d’Exécution implique la présentation d’un plan de déploiement des carburants alternatifs d’ici décembre 2022. Enfin, le journaliste néerlandais Oscar Garschagen, invité pour l’occasion, a présenté son livre « De l’Escaut à la Seine », en cours de rédaction, qui a pour objectif d’informer le grand public sur le projet et l’avenir du fluvial au niveau européen.
A l’invitation de Dominique Ritz, directeur territorial de VNF bassin de Seine et Loire aval, et de son adjointe Stéphanie Peigney-Couderc, les membres de la CIG et les représentants européens ont ensuite visité le site des écluses de Méricourt (Yvelines), sur la Seine aval, plus gros chantier fluvial actuellement en France (budget : 92,3 M€). Le projet, porté par VNF et financé dans le cadre de Seine-Escaut par le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) de l’Union européenne, prévoit la rénovation et l’allongement de 160 à 180 mètres de l’écluse 1 (afin d’accueillir les convois de 180m), la rénovation de l’écluse 2 (terre-pleins et bajoyers) et la construction d’un nouveau bâtiment de commande. Les travaux, débutés en juillet 2020, sont prévus pour durer 4 ans, sans arrêt de la navigation. Au moment de la visite, les membres ont constaté que l’écluse 1, désormais allongée et rénovée, accueille à nouveau le trafic, et que les travaux ont démarré sur l’écluse 2.
Sur la passerelle du barrage-écluses de Méricourt (Yvelines) – 31 mai 2022
Le lendemain 1er juin, M. Balàzs et les représentants de la DG Move et de CINEA ont poursuivi leur parcours, avec une visite des sites d’écluses et barrages de la Seine amont (Le Coudray – dont l’écluse secondaire a été rénovée et remise en service en janvier 2021 – et Ablon-Vigneux), puis une réunion avec les équipes de l’unité opérationnelle de Paris (UOP) pour faire le point sur l’avancement du projet de mise au gabarit européen de l’Oise (MAGEO), actuellement en phase d’études.
Sur la passerelle du barrage-écluses du Coudray (Essonne) – 1er juin 2022
