Le projet de mise à grand gabarit de la liaison fluviale entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine a été déclaré d’utilité publique par décret en Conseil d’Etat le 22 juillet 2022, suite à l’avis favorable sans réserve donné par la commission d’enquête en avril 2021.
C’est une étape importante pour ce projet, porté par Voies navigables de France et qui fait partie intégrante du réseau fluvial à grand gabarit Seine-Escaut. L’opération consiste à porter ce tronçon de 28,5 kilomètres du bassin de la Seine (au sud-est de Paris), au gabarit européen Va, pour permettre le passage de bateaux jusqu’à 2 500 tonnes d’emport (contre 650 tonnes au maximum aujourd’hui).
Le projet vise ainsi à répondre à un besoin de pérennité du transport fluvial sur le secteur concerné et à un besoin de développement du transport par voie d’eau qui émet 5 fois de CO2 et consomme 4 fois moins d’énergie (à la tonne transportée) que le transport routier. Il doit renforcer le report modal et favoriser le développement économique régional, en mettant à la disposition des territoires traversés une infrastructure fluviale de premier plan, capable d’offrir les services dont ils ont besoin.
Concrètement, le projet consiste notamment à :
-Approfondir le chenal de navigation de 19,25 km environ pour 3,20 m de profondeur
-Réaliser un nouveau canal à grand gabarit, de 9,20 km environ
– Reconstruire l’écluse de Jaulnes et construire l’écluse de Courceroy
– Réaliser des aménagements paysagers et environnementaux (dont 30 km de berges réaménagées)
-Rétablir les voies de circulations (4 ponts routiers et 1 pont ferroviaire) et voies douces
Le coût du projet (études, travaux et acquisitions foncières compris) est évalué à 343 M€2018. Outre l’apport de l’Etat français, il bénéficie du soutien financier de l’Union européenne (dans le cadre du projet Seine-Escaut) et des collectivités territoriales françaises (régions Ile de France et Grand-Est, départements de l’Aube et de Seine et Marne)
Après cette étape essentielle, le projet doit encore être affiné, en concertation avec les acteurs du territoire. La prochaine étape sera l’obtention de l’autorisation environnementale unique (attendue pour 2025), préalable au démarrage des travaux.