Seine‐Escaut doit être un réseau d’eau compétitif, prêt à accueillir les nouvelles technologies propices à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur fluvial. Conformément à la Décision d’exécution Seine-Escaut du 27 juin 2019, un cadre stratégique doit être élaboré pour favoriser le déploiement d’infrastructures compatibles avec les carburants alternatifs sur l’ensemble du réseau Seine-Escaut d’ici à décembre 2030.
Afin de remplir cet objectif, le GEIE Seine-Escaut a créé un groupe de travail dédié aux carburants alternatifs, qui rassemble des experts des opérateurs membres du réseau (DVW, VNF, SPW). Ce groupe de travail doit rechercher et proposer les conditions et modalités permettant au réseau de conserver sa compétitivité sur le long terme et de s’assurer que les carburants alternatifs en cours de développement (systèmes de propulsion électrique à batterie, gaz naturel liquéfié, hydrogène, méthanol, etc) pourront être utilisés par les usagers sur son périmètre dans les prochaines décennies.
Appuyé par des consultants spécialisés, les membres du groupe de travail ont lancé en février dernier, à Lille, une étude destinée à définir un cadre à la création d’infrastructures compatibles avec les carburants alternatifs sur l’ensemble du périmètre du réseau Seine-Escaut. Elle est divisée en 2 phases :
- une 1ère phase dédiée à l’inventaire, à une étude comparative, à une analyse d’impact et à la définition d’un cadre stratégique présentant l’éventail des solutions de développement d’infrastructures compatibles avec les carburants alternatifs. Le rapport de phase 1 devrait être remis début 2025
- Une 2nde phase dédiée à l’élaboration d’une feuille de route, avec des étapes précises pour la création d’infrastructures compatibles avec les carburants alternatifs sur le périmètre du futur réseau. Cette feuille de route devrait être remise au printemps 2025.
Le 30 avril, les membres du groupe de travail se sont réunis à Tournai (Wallonie), à l’invitation du SPW, pour engager la phase 1 et dresser l’inventaire des données et études existantes. Un rapport de situation de l’état de la recherche a été présenté, notamment l’étude d’avitaillement en carburants à faibles émissions (AVICAFE) réalisée par VNF sur le bassin de Seine, l’étude de modélisation « FLUENT » pour la transition énergétique du fluvial de 2030 à 2050 (menée par VNF et l’IFPEN sur le bassin Rhône-Saône), l’étude de la disponibilité des carburants alternatifs dans les principaux ports de Wallonie (réalisée par le SPW) ou encore le Pacte vert pour la navigation intérieure lancé en Flandre.
Les membres du groupe de travail ont échangé leurs points de vue tout en naviguant sur l’Escaut dans la traversée de Tournai, profitant ainsi des nouveaux aménagements (Pont des Trous, Pont-à-ponts, halte nautique, berges, etc) réalisés dans le cadre de Seine-Escaut avec le soutien de l’Union européenne et de la Région wallonne.
Prochaine étape : la réalisation d’une étude comparative technique, économique et environnementale des carburants alternatifs pour le transport fluvial à l’échelle du canal Seine Nord Europe.